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Pourquoi il n’est jamais trop tôt pour apprendre une langue

Une langue est plus que du vocabulaire, c’est une façon de voir le monde, un vecteur d’identité et une passerelle vers d’autres cultures. Et plus les enfants sont exposés tôt à d’autres langues, plus cet apprentissage devient profond et naturel.

Au cœur du projet Globetrotters se trouve une conviction claire : les jeunes enfants sont particulièrement doués pour apprendre les langues. Plus encore, ils sont impatients de découvrir le monde, et la langue est un des meilleurs outils que nous pouvons leur donner.

 

  1. Le cerveau est construit pour ça

L’enfance est la période la plus propice à l’acquisition d’une langue étrangère. Le cerveau des jeunes enfants est encore dans ce que de nombreux chercheurs appellent une phase « plastique » ou « sensible », une période pendant laquelle les enfants peuvent absorber le langage intuitivement, tout comme ils ont appris à marcher ou à jouer, sans avoir besoin d’un enseignement formel de la grammaire ou d’exercices de traduction (Çağaç, 2018). Ils absorbent le sens directement à travers le contexte, le son, et la répétition. C’est comme apprendre à marcher: naturel, intuitif, et profondément ancré. C’est pourquoi Globetrotters utilise les jeux, la musique, les histoires, et des repères visuels; des méthodes adaptées au développement et tirant parti de cette plasticité cérébrale précoce.

En introduisant les langues étrangères tôt, nous n’enseignons pas seulement des nouveaux mots, nous stimulons le développement cognitif, améliorons la mémorisation, et nous jetons même les bases d’une meilleure performance dans d’autres matières scolaires, telles que les mathématiques et les sciences (Chanifa et al., 2020).

De plus, d’après les Compétences clés pour l’éducation et la formation tout au long de la vie de la Commission européenne, la compétence multilingue est fondamentale pour le développement de l’enfant, car elle favorise non seulement la communication, mais aussi la flexibilité cognitive, l’empathie et la compréhension sociale.

 

  1. Les langues sont des passerelles vers les cultures

Le projet Globetrotters n’enseigne pas les langues de manière isolée. Il les relie à la découverte culturelle, encourageant les enfants à associer les mots aux traditions, à la nourriture, aux chansons, aux festivals et à la vie quotidienne dans d’autres pays. En effet, apprendre une langue est indissociable de l’apprentissage d’une culture : ce processus permet aux enfants non seulement d’adopter de nouveaux outils linguistiques, mais aussi de mieux se comprendre eux-mêmes et les autres (Çağaç 2018). Les jeunes apprenants absorbent les modèles culturels à travers les histoires, la musique et le jeu, ce qui les aide à développer une vision plus large du monde et un sentiment d’identité plus profond.

De plus, cela permet aux enfants de développer des compétences interculturelles, c’est-à-dire la capacité à communiquer et à collaborer efficacement avec des personnes issues de milieux culturels différents. En effet, les enfants qui apprennent des langues étrangères dès leur plus jeune âge sont plus susceptibles de développer de la tolérance, de l’empathie et une flexibilité culturelle, en particulier lorsqu’ils sont soutenus par des environnements éducatifs inclusifs et stimulants (Chanifa et al. 2020).

Intégrer cette compétence dès le plus jeune âge permet de former une génération plus ouverte, plus curieuse et mieux préparée aux réalités d’une Europe multilingue.

 

  1. Les jeunes apprenants sont des joueurs nés

Les jeunes enfants apprennent mieux à travers le jeu. Globetrotters exploite cela en utilisant la ludification et des personnages fictifs pour transformer l’apprentissage en un voyage de découverte. La langue n’est plus une tâche, mais une quête. L’apprentissage des langues devient beaucoup plus efficace lorsque les enfants se sentent impliqués émotionnellement et lorsque les leçons sont joyeuses et imaginatives (Çağaç, 2018).

Cette approche encourage aussi l’engagement émotionnel positif, l’un des facteurs les plus déterminants pour la réussite à long terme de l’apprentissage. Il renforce la confiance et le plaisir d’apprendre une langue dès le premier jour, ce qui est particulièrement important pour les enfants qui pourraient autrement se sentir dépassés ou exclus.

 

  1. Cela facilite l’inclusion dès le début

Les classes européennes sont multilingues et multiculturelles. Les enfants issus de minorités, qu’ils soient migrants, réfugiés ou qu’ils parlent des langues régionales, sont souvent amenés à jongler entre plusieurs langues dès leur plus jeune âge. Une approche inclusive et centrée sur l’enfant dans l’apprentissage des langues les aide à considérer leur identité comme un atout et non comme un obstacle. De plus, les enfants qui apprennent les langues tôt développent souvent une plus grande tolérance, de l’empathie et la capacité à apprécier la diversité culturelle (Chanifa et al. 2020).

Le projet Globetrotters est fondé sur l’inclusion. Il vise à soutenir non seulement les apprenants traditionnels, mais aussi les enfants et les élèves neurodivers et ceux qui souffrent de troubles spécifiques de l’apprentissage. Le matériel est conçu pour être clair, accessible et adaptable, car chaque enfant mérite une chance d’apprendre une langue d’une manière qui lui convient.

 

  1. Des avantages durables, des opportunités pour toute la vie

Enfin, les avantages de l’apprentissage précoce des langues vont au-delà de l’enfance. Des recherches montrent que les enfants qui deviennent bilingues tôt ont souvent une plus grande flexibilité dans leur façon de penser, de meilleures compétences en lecture et en écriture, et même un risque réduit de déclin cognitif lié à l’âge plus tard dans leur vie (Chanifa et al., 2020).

Et concrètement, dans une Europe mondialisée et multilingue, l’apprentissage précoce des langues est un investissement dans l’avenir des enfants, sur le plan scolaire, social et professionnel.

 

Bibliographie :

Çağaç, F. G. (2018). Benefits of Learning a Foreign Language at an Early Age. Journal of International Social Research, 11(59), 132137. https://doi.org/10.17719/jisr.2018.2622

Chanifa, A. M., Redjeki, E. S., & Dayati, U. (2020). Benefits of Teaching Foreign Language for Early Childhood. Proceedings Of The 5th International Conference On Education And Technology (ICET 2019). https://doi.org/10.2991/assehr.k.201204.018